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Un peu plus tôt que les milliers d'autres étudiants de l'hexagone, les élèves de l'IFOA (Institut de formation en ostéopathie animalière) ont fait leur rentrée hier matin, à la Cité du cheval.
Sur les bancs de cette "université" pas comme les autres, ils sont 106 à intégrer cette année cette formation atypique qui n'est dispensée que dans trois centres de formation en France. À Rouen, à Rennes... et à Tarascon, depuis deux ans. "L'ostéopathie équine est une activité qui a toute sa place ici, souligne Marie Pilès, la responsable de la Cité du cheval. L'ostéopathe est indispensable dans le monde équin, c'est un métier charnière." Une pratique connue depuis "la nuit des temps", précise Quentin Cadet, le directeur de l'IFOA, "mais qui n'a été légalisée qu'en juillet 2011 avec une ordonnance publiée au journal officiel. Depuis nous attendons les décrets."
Trois lieux de formation en France
Justement, en attendant, le nombre d'élèves en ostéopathie n'en finit pas d'augmenter. "Cette année, avec 106 nouveaux élèves, l'effectif est important." Parmi les nouveaux, on ne compte seulement que deux garçons. Si l'ostéopathie humaine est davantage pratiquée par la gente masculine, ce sont les femmes qui monopolisent sans conteste celui de l'ostéopathie animalière. Pourquoi ? "C'est peut-être perçu davantage comme du bien-être que comme du médical. Pourtant ça relève aussi du médical", explique Caroline Yvernault.
Cette ostéopathe équin faisait hier, elle aussi, sa première rentrée... en tant que professeur. Loin d'être stressée, la jeune femme s'est présentée à ses nouveaux élèves, heureuse semble-t-il de pouvoir "transmettre (son) savoir et (sa) passion." Celle qui consiste à soigner les chevaux, à les préparer pour des compétitions ou en prévention pour éviter des lésions par exemple mais également à les "réparer", dans le cas d'une rééducation par exemple. Au programme de ce cursus en trois ans : physique, biologie cellulaire, digiponcture, anglais, virologie, bactériologie... autant dire que le bac S (entendez scientifique) est indispensable. "De même que le rapport familier à l'animal. Il faut savoir aborder le cheval", précise Caroline. "Tous les élèves ont des chevaux ou montent à cheval. C'est un métier passion."
Une profession qui demande aussi un certain rapport avec l'humain. C'est ainsi que les élèves ostéopathes bénéficient aussi de cours avec un conseiller en communication. "Une fois établis, ils devront se faire leur clientèle, c'est donc important la présentation, le premier contact. Il faut également apprendre à trouver les bons mots quand le propriétaire ne fait pas correctement quelque chose par exemple". "Il faut savoir analyser le cavalier autant quele cheval, arrondir les angles, trouver la manière de dire", détaille Joris Attali, le conseiller en communication. "Ostéopathe équin est un métier en plein essor, avec de réels débouchés", conclut Quentin Cardet. En France, ils seraient moins de 200 à exercer cette profession.
Un centre de rééducation équestre en projet
Décidément la Cité du cheval n'en finit pas de compléter son offre. L'institut de formation en ostéopathie animalière (IFOA), dirigé par Quentin Cardet, a un nouveau projet dans ses cartons. "Nous souhaitons réaliser un centre de rééducation équestre sur le quartier Kilmaine. Un moyen pour nos élèves d'avoir un support de travail supplémentaire", précise le directeur de l'IFOA.
Un projet qui pourrait être mis en route dès la fin de l'année. "Il y a la place et ce serait dans la continuité de notre développement. Dans le secteur, le seul centre de rééducation équestre se situe vers Aix." Les étudiants auraient ainsi la possibilité de soigner d'autres chevaux que ceux de la Cité -- très sollicités et qui nécessitent des ostéos -- et d'être confrontés à d'autres pathologies. De même, la formation complète que reçoivent les étudiants leur permettent de soigner également les ovins, les bovins, les chiens et les chats.
Julia Razil